Fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine a proposé l’organisation d’un débat inédit entre Ousmane Sonko et Bougane Guèye Dany. Cette proposition de Alioune Tine fait suite à la déclaration récente du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui s’est dit ouvert à un échange public avec l’opposition.
L’idée de débattre vient encore de Ousmane Sonko. «Je suis prêt à débattre avec tout le monde. Un débat sur les politiques publiques, sur l’Etat, sur nos ressources naturelles, nos finances publiques. Je suis prêt à en débattre avec tous ceux qui le désirent», a affirmé le Premier ministre, Ousmane Sonko, mardi dernier, alors qu’il recevait des artistes. Alioune Tine a, alors, saisi la balle au rebond.
Le fondateur d’Afrikajom Center propose un débat qui va opposer Ousmane Sonko à l’un de ses principaux adversaires politiques, Bougane Guèye Dany, leader de Gueum sa bopp et par ailleurs candidat recalé à la dernière élection présidentielle.
«Une première. Intéressant, un grand débat entre Sonko et Bougane. Pape Alé pourrait le préparer avec des journalistes de leur choix», a-t-il proposé. «Rendez-vous après le Magal, tontou dou forokh», a, pour sa part, répondu Bougane Guèye Dany dans une acerbe publication en réaction à la sortie du Premier ministre.
Ce dernier l’avait qualifié d’«opposant sac à main». Il faut le dire, certains opposants ont également commencé à réagir sur la déclaration du président du parti Pastef/Les Patriotes. Thierno Bocoum, président du mouvement Agir par exemple, parle de diversion. «Le Premier Ousmane Sonko a osé demander qu’on débatte sur des secteurs précis alors qu’aucune vision n’a été déclinée jusque-là. Débattre sur l’agriculture, précise-t-il, entre autres. Avec quelle vision ? Quelle déclinaison ?», assène Thierno Bocoum. (Voir par ailleurs).
Alors, le public sénégalais verra-t-il les deux politiciens à un débat ouvert ? Considérant que Macky Sall avait «fui» le débat auquel il l’avait invité, en 2018, en prélude à la Présidentielle, le président du parti Pastef/Les Patriotes avait aussi invité les candidats aux Législatives du 31 juillet 2022, à un débat public contradictoire pour échanger sur leurs différents programmes. En 2018, Ousmane Sonko ne visait pas seulement Macky Sall. Il se disait aussi prêt à affronter Idrissa Seck, Malick Gackou et autres leaders de l’opposition à débattre sur des thématiques comme l’agriculture, la santé, les infrastructures et l’emploi.
En 2022, sans tarder, l’ex-Première ministre, Mimi Touré, tête de liste nationale de Bby, avait accepté l’invitation de Ousmane Sonko, mais avec des conditions. «Je reste disposée à répondre à son invitation si Ousmane Sonko déclare publiquement qu’il renonce à toute forme de violence. S’il dénonce et condamne le Mfdc. S’il leur demande de déposer les armes et qu’il soutienne notre Armée nationale. S’il demande à ses affidés d’arrêter d’insulter les familles religieuses, les représentants de l’Etat, les institutions», avait déclaré Mimi Touré.
