Ousmane Sonko minimise l’initiative de Bby pour renverser le gouvernement : «Il n’y aura aucune motion de censure avant le 12 septembre»

Le Pm Ousmane Sonko a réagi à la motion de censure déposée, avant-hier, par les députés de Benno bokk yaakaar (Bby), en soutenant que cette «initiative» est vouée à «l’échec». Affirmant ainsi qu’aucune motion censure ne serait déposée avant le 12 septembre, il avertit que ceux qui s’acharneraient à déposer une telle motion ne «seront plus des députés».Par Amadou MBODJI –

Il n’y aura aucune motion de censure avant le 12 septembre. Telle est la conviction du Premier ministre. Ousmane Sonko, qui minimise cette initiative de l’opposition, a donné hier l’assurance qu’aucune motion de censure ne serait déposée avant cette date. C’était lors d’une rencontre avec ses collaborateurs de la Primature. Sonko a même ajouté qu’après cette date, ceux qui  s’acharneraient à déposer une telle motion «auront autre chose à faire que d’être députés à l’Assemblée nationale». Une déclaration du chef du gouvernement derrière laquelle on entrevoit une volonté de dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Selon la Constitution, le président de la République a le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale à partir du moment où la législature en cours atteint deux ans. Ces deux ans coïncident avec la date du 12 septembre. En cas de dissolution, les députés perdraient leurs sièges et des élections législatives anticipées seraient nécessaires.

Cette perspective pourrait expliquer l’assurance de Ousmane Sonko quant à l’improbabilité d’une motion de censure.  Il faut souligner que seule une session extraordinaire pourrait permettre aux députés de se réunir et de la voter. Les moyens sur lesquels le Pm compte pour écarter toute censure sont minimes au point que l’assurance dont il fait montre «intrigue» certains. Le chef du groupe parlementaire de l’opposition, Abdou Mbow, a déposé, avant-hier mardi, une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Un acte derrière lequel d’aucuns voient un premier revers pour le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.

La dissolution du Parlement pourrait intervenir à partir du 12 septembre prochain, raison pour laquelle, dit-on, Benno bokk yaakaar (Bby) veut inscrire ce dossier en procédure d’urgence en vue d’en tirer un gain politique.
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