En Algérie, les directions de campagne des trois candidats à l'élection présidentielle du 7 septembre 2024 jettent leurs dernières forces avant le scrutin. Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, l'islamiste Abdelali Hassani Chérif et le socialiste Youcef Aouchiche multiplient les sorties pour convaincre les algériens d'aller voter pour leurs programmes.
La campagne électorale pour la présidentielle anticipée du 7 septembre vit ses dernières heures. Les trois candidats et leurs soutiens ont appelé à une participation massive à ce scrutin. Dahmane est convaincu qu'il faut aller voter parce qu'il s'agit d'un devoir, selon lui.
« Nous devons nous mobiliser pour aller voter. Votez pour votre candidat préféré. Certains continuent à se plaindre de l'État et du président, mais, en contrepartie, qu'ont-ils à offrir à leur pays ? Faites votre devoir d'aller aux urnes et choisissez le candidat dont le programme répond à vos aspirations. Il y a encore des carences, c'est vrai, mais il faut noter qu'en trois ans nous avons réalisé ce que nous n'avons pas pu faire en soixante ans. Il faut reconnaître qu'il y a eu beaucoup de réalisations ces dernières années ».
« C'est juste une pièce théâtrale »
Karim, qui boycotte le scrutin, estime que la présidentielle n'a aucun enjeu. « C'est juste une pièce théâtrale. C'est un régime autoritaire qui ne respecte pas les règles du jeu démocratique. Chaque algérien connaît à l'avance le résultat de l'élection. Il n'y aura donc aucune surprise. Pour les algériens, l'élection n'est pas événement important à travers lequel l'avenir de l'Algérie sera déterminé. »
Le candidat Abdelali Hassani Chérif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a souhaité que l'administration ne se mêle pas de l'opération électorale et laisse « les Algériens choisir librement le jour du vote ».